iInterview pour RTJ de Charlie Starr (Blackberry Smoke)
Par Manu Aeschbach (Natchez)
Manu : Hello Charlie,
Je suis très heureux de pouvoir te poser quelques questions. Il y a une bonne activité actuellement autour de Blackberry Smoke avec les sorties respectives du DVD « Live at the Georgia Theatre » et de l’album « The Whippoorwill ».
Peux-tu nous dire comment s’est déroulé l’enregistrement du DVD ? Y a-t-il eu plusieurs shows enregistrés ?
Charlie : Nous sommes arrivés au Georgia Theater directement du Echo Mountain Studios où nous venions de finir d'enregistrer "The Whippoorwill". Nous étions tous bien crevés mais très excités à propos du show. C'était sans aucun doute un jour bizarre avec toutes les caméras, lumières et l'extra production. Nous n'avons joué qu'un show. Dans l'ensemble ce fut une grande semaine pour nous.
Manu : Y a-t-il eu des titres enregistrés et non présentés sur le DVD ?
Charlie : Il y a un paquet de morceaux qu'on n'a pas mis sur le DVD à cause des contraintes de temps. Nous avons joué un show de plus de trois heures et ça n'aurait pas tenu sur un seul DVD. Peut-être qu'un jour nous ferons en sorte que tout le reste soit disponible.
Manu : Je suis surpris qu’il ne soit pas distribué internationalement, est-ce un choix de votre part ?
Charlie : Ce n'est sûrement pas notre choix. Southern Ground Artists travaille sur une distribution internationale pour TOUS nos trucs. Ça devrait arriver prochainement, j'espère.
Manu : Les claviers de Brandon prennent une bonne place dans votre musique, qui a fait le choix d’ajouter un nouveau musicien ? Etait-ce une nécessité pour l’évolution de votre musique ?
Charlie : Nous voulions depuis des années un mec en permanence au piano/orgue. Les circonstances étaient parfaites quand nous avons rencontré Brandon, parce qu'on commençait juste à voyager en bus. De cette façon il pouvait avoir une place assise et on n'a pas eu besoin de l'attacher sur le toit d'un van. C'est un extraordinaire musicien et il a une excellente compréhension de notre musique.
Manu : Tu utilises beaucoup de guitares sur scène, peux-tu nous livrer quelques secrets sur elles, leur provenance, tes différents accordages, les micros utilisés ?
Charlie : J'utilise différents accordages sur scène. Drop D (corde la plus grave accordée en ré au lieu de l'être en mi, N.dT.), sol ouvert (l'accord plaqué à vide forme un sol majeur, N.dT.) et quelques manières différentes et bizarres de me servir d'un capo. C'est plus facile d'avoir à l'avance des guitares avec ces accordages que d'accorder une guitare pendant le show. J'AIME tellement les guitares, c'est bon de pouvoir toutes les utiliser régulièrement. Ma guitare principale est une Les Paul Jr. de 1956. Elle est plutôt dans un sale état mais c'est juste une super petite guitare. Elle a un jour appartenu à Mr. Rick Richards des Georgia Satellites. Il y a de la bonne magie en elle.
Manu : Revenons maintenant à l’actualité, à savoir le magnifique album « the Whippoorwill ». Même question que pour le DVD : il n’est toujours pas distribué, le sera-t-il bientôt ?
Charlie : Même réponse que ci-dessus. Il est à espérer qu'une distribution internationale sera mise en place pour être effective très bientôt.
Manu : On connaît les difficultés des maisons de disques avec les ventes qui diminuent, notamment avec le téléchargement, êtes-vous touchés par cette crise ?
Charlie : Pour le moment, ce n'est pas un problème pour nous, vraiment. Nous avons besoin qu'autant de personnes possible écoutent notre musique et soient mis au courant de notre existence. Bien sûr, nous aimerions que chacun achète réellement une copie matérielle du CD, mais si quelqu'un nous écoute d'abord après un téléchargement et aime ça, c'est déjà une victoire pour nous, tu sais.
Manu : Peux-tu nous parler du titre « the whippoorwill » ? Apparemment c’est un oiseau, mais inconnu de nos contrées, que signifie-t-il pour toi ?
Charlie : En fait, avec cette chanson j'ai écrit un hommage à feue ma grand mère.Cétait une femme extraordinaire et la véritable matriarche de notre famille. Quand j'étais gamin, elle m'a enseigné tellement de choses.Une chose en particulier était le son qu'émet un whippoorwill. Ça a un cri vraiment spécifique. D'autres paroles dans la chanson parlent de choses qu'elle m'a enseignées au fil des années.
Manu : Comme sur le DVD, le clavier de Brandon est très présent (et très inspiré !), par contre les guitares de Paul semblent plus lointaines, joues-tu la plupart des parties de guitares sur ce disque ?
Cet album sent bon le « deep south », une sorte de croisement entre The Black Crowes et le Skynyrd originel, ces groupes font-ils partie de vos influences ?
Charlie : Tout le monde s'est vraiment cassé le cul sur cet album à jouer et à chanter. Je suis tellement fier de ce que nous avons accompli. C'est moi qui joue la plupart des solos sur l' album, mais ça n'est pas différent du dernier, vraiment. Paul joue ce qui est sécurisant pour lui, tu sais. Les comparaisons avec les Crowes et Skynyrd nous plaisent bien. Ces groupes ont fait de la SUPER musique qui est intemporelle et qui nous a sans aucun doute influencés.
Manu : Comment composez-vous les chansons, y a t-il des compositeurs extérieurs ?
J'écris la plupart des morceaux à la maison, les apporte ensuite au groupe et nous les mettons en forme. Pour quelques morceaux de l'albums, je les ai écrits avec quelques uns de mes amis, et les ai ensuite amenés au groupe. Pour quelques titres, c'est le groupe tout entier qui a participé à l'écriture de la musique.
Manu : En combien de temps avez-vous enregistré ? Est-ce du live studio ?
Charlie : Toutes les pistes de base ont été capturées live au studio. Pareil pour la plupart des soli. Je pense que tu peux le ressentir à l'écoute. Nous avons suivi la progression de l'ensemble.
Manu : En Europe on catégorise beaucoup les groupes comme Skynyrd, ABB, Molly Hatchet, et maintenant BBS avec le terme "Southern Rock". Es-tu d'accord avec cette appellation ?
Charlie : Nous sommes d'accord avec ça, oui. Nous arborons le drapeau, pour tout dire. Du moment que les gens se souviennent que "Southern Rock", c'est un melting pot de différents styles et genres musicaux.
Manu : As-tu conscience que BBS est dorénavant un des nouveaux chefs de file du Southern Rock ? Et l’excellent «The Whippoorwill» ne va pas contredire cette réalité !
Charlie : Merci beaucoup. Nous sommes très fiers de The Whippoorwill et nous espérons que tout le monde l'aimera autant que nous.
Manu : En 2009, BBS a fait une tournée européenne en passant chaque soir dans les petits clubs. Etait-ce un souhait bien réfléchi et nécessaire pour faire grandir la notoriété de BBS... et n'était-ce pas trop éprouvant physiquement ?
Charlie : Nous avons beaucoup aimé nos voyages en Europe. Les gens là-bas ont été si affables et hospitaliers. Là-bas, l'amour des fans pour la musique est absolu. Notre première tournée là-bas a été plutôt exténuante mais cela valait sans conteste la peine. Cela ne nous dérange pas de bosser dur et nous avons hâte de revenir vous voir!
Manu : Pensez-vous revenir nous voir bientôt ?
Charlie : Nous prévoyons de revenir aussi tôt que possible!
Manu : Merci d’avoir répondu à ces questions Charlie, j’espère vous revoir vite toi et ton groupe, en Europe ou sur la Simple Man Cruise !
Manu Aeschbach (NATCHEZ)
Traduction : Y. Philippot-Degand
photo de JN SIROT
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